Argine est une formation italienne au style ma foi fort chaleureux: l'album est composé de mélodies baroques et féériques évoquant l'époque de la renaissance italienne, avec tout le faste et le raffinement qui s'y rattachent. Nos amis ritals ne font pas les choses à moitié avec carrément 2 chanteurs: un homme et une femme (pour une plus large gamme de sonorités sans doute), sans oublier bien sur les instruments traditionnels à ce genre d'opus: guitare, piano et violon surtout, dont il faut vraiment noter le travail impressionant car il apporte une touche de nostalgie et de mélancolie très marquée à l'ensemble.
Alors certes il y a quelques titres un peu faiblard par rapport aux autres, mais la tracklist est quand même bien intéressante.
On commence par une petite intro bien sympathique qui enchaine directement sur "De Versa Rosa", un titre où l'émotion dégagée par le violon arracherait une larme au criminel le plus endurci...
"Urla" pour sa part, est un jeu de questions-réponses, un dialogue entre voix masculine et féminine avec bien sur les breaks instrumentaux de rigueur.
"Magiche Armonie" est un vrai bonheur pour les oreilles: la voix de muse de Carmen se marie à la guitare accoustique, et le morceau monte en puissance telle une vague de chaleur irradiant des enceintes, tant sur le plan des instruments que de la ligne de chant.
"Vene d'acero", sur un ton plus grave, innove par des roulements de tambours et une mélodie cristaline au piano.
L'instru "Mosaico" est de toute beauté: la guitare accoustique entame un thème, bientot rejointe en parfaite osmose par le violon...une mélodie évoquant les longs après midi d'automne passés au coin du feu à l'abri du mauvais temps, dans la chaleur providentielle du salon...une flûte se joint à la fête à la fin du morceau, et elle arrive si à propos que sans elle le morceau aurait un goût d'inachevé.
"Lincognito Dellessere" quant à lui est un titre assez énergique, voire rocky, invitant à une danse endiablée et sans retenue, avec une fois encore une superbe complémentarité entre la guitare et le violon. Surprenant en regard des autres compositions du disque mais tellement bien trouvé...
A noter que le morceau éponyme, dernier de l'album, commence par des samples de bruits de guerre, avec sirènes de bombardements, crachottements de radios, explosions et coups de feu résonnant au loin, pour se poursuivre dans un style plus conventionnel avec encore de bonnes trouvailles dans les sonorités.
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