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Jusqu'à très récement inconnu au bataillon en ce qui me concerne, Aaskereia est une formation de black atmo allemande que j'ai eu la chance de découvrir avec ce "Zwischen Den Welten". Je parle de chance parce que si j'avais
commencé par écouter les albums antérieurs, j'aurais rapidement laché l'affaire tant ils sont inférieurs en qualité à celui-ci.
La particularité de ce groupe est de faire un usage intensif de la guitare accoustique pour apporter un côté mélodique sympatique à ses compos (on pensera à Naglfar sur "Vittra" ou aux premiers Satyricon). Cette trouvaille
sauve d'ailleurs les allemands car il faut bien avouer que malgré son efficacité, leur musique n'est pas des plus originales. Remarquez, c'est dans les vielles marmites qu'on fait les meilleures soupes, et celle d'Aaskereia est
quand même loin d'être indigeste.
En ce qui concerne la prod elle est on ne peut plus TRVE (qui a dit du cul? huhu...), bourdonnante mais tout de même suffisament correcte pour que l'écoute soit supportable.
Il faudra quand même tendre l'oreille par moments pour bien percevoir certains riffs, mais on ne va pas chier une pendule pour autant: ça reste de l'underground et on accroche facilement.
Le point vraiment négatif de cette galette, en plus de sa courte durée (seulement 22 minutes), c'est le chant... En majorité criard et mixé trop avant, on dirait celui de Burzum période pré-Filosofem mais en moins supportable (si si, c'est possible).
On notera aussi quelques passages en vocaux clairs qui heureusement passent beaucoup mieux, même si la voix ne me semble pas très maîtrisée.
Allez, une dernière critique pour la route et j'arrête: vous ne trouvez pas que le riff de l'interlude accoustique est étrangement similaire à celui de l'intro sur la dernière piste?
Ne partez pas en courant quand même! L'écoute de "Zwischen Den Welten" vaut quand même largement le détour mine de rien. La musique est classique mais entraînante, et comme précisé plus haut les mélodies à la gratte accoustique sont le point fort des allemands, surtout avec des titres comme "Die Flöten Des Pan" et "Im Schattenlicht Zwischen Den Welten".
Dommage que tout celà manque de personnalité et dure si peu longtemps parce qu'il me plait bien cet EP dans le fond. Il dégage un je-ne-sais-quoi, une touche de mélancolie teintée de fureur qui fait que malgré ses défauts on ne peut s'empêcher d'appuyer sur la touche replay pour s'en remettre une petite dose.
Allez les gars, on espère que le prochain album contiendra la petite étincelle qui fera d'Aaskereia une formation digne de ce nom.
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