La scène américaine regorge de groupes de death plus brutal les uns que les autres et il devient parfois difficile de sortir du lot. Pourtant un label, Unique Leader, se propose de faire le tri parmi ce fouilli et de fournir les meilleurs. Et Agiel n'échappe pas à la règle, le groupe, formé en 1997 à Rochester (New-York) par James Taylor et Mike Dillio, étant jusque là cantonné à l'anonymat après une première démo en 2001 et un EP, "Hymnos Ex Maledicos Gemini", sortit sur ce même label quelques mois avant l'album.
La qualité des studios d'enregistrements américains n'étant plus à prouver depuis longtemps, Agiel bénéficie d'une production excellente qui offre un son clair et puissant. La pochette est gratifiée d'un travail soigné. Tout les ingrédients sont donc réunis pour faire de cette première oeuvre une pleine réussite.
Agiel pratique un death rapide teinté de riffs heavy qui apporte une bonne touche technique et d'une pointe de synthés. La batterie est rapide et précise tandis que les breaks s'enchaînent durant 37 minutes. Les riffs sont recherchés et techniques mais laissent planer un sentiment de répétitions au fil de l'album. Pourtant que l'album est bon, les titres passent à toute allure grâce à quelques bons solis notament sur "Deeds Rendered Upon The Flesh" ou encore "Andromeda" et à la batterie qui n'en finit plus de blaster. De plus, le chant de James Taylor est excellent, guttural à volonté avec des passages rapides maîtrisés. Le tout formant un ensemble homogène assez dévastateur.
Malheureusement quelques fois trop de technique enlève un peu de charme à certaines pistes comme sur "Adab To The Mighty" mais l'ensemble reste largement au dessus de la moyenne de ce qui est proposé à l'heure actuelle et place d'entrée Agiel en challenger de groupe comme Hate Eternal.
A noter que le deal entre Unique Leader et Agiel a pris fin et a ainsi mis un point final à la carrière d'Agiel. Dommage...
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