Fejd est un groupe suédois et ce «Huldran» est leur second album, deux ans après leur première réalisation. Rien n’a changé: le décor est toujours folklorique a souhait, et des 23 minutes qui se dégagent de cet album en ressortent 7 chansons (dont une Intro et une Outro plus deux instrumentaux).
La qualité est toujours au rendez-vous et si vous aviez découvert le groupe avec «I En Tid Som Var» qui montrait déjà un certain penchant vers des rythmes plus rapides et des ambiances dansantes, «Huldran » est du même accabit, à ceci près qu'il est un peu moins dense et plus dosé sur les ambiances.
«Varstav» commence sur un chant, au petit matin, résonnant dans toute la contrée, presque comme un prière, puis vers la minute vingt un son de flûte de pan vient annoncer un départ (accessoirement le prochain titre), et le rendu y est magnifique.
«Äring» début alors, dans une joie festive incomparable: saisissez donc votre partenaire, montez sur la table, d’une main votre bière, et de l’autre votre compagne. Cette chanson a tout de magnifique et est véritablement le morceau de l'album. Le titre alterne plusieurs tempos chantés et laisse la place aux différents instruments, tout est bien rythmé et durant les moments plus «calmes» vous vous entendrez vous-même taper du pied pour tenir la cadence. Vers les deux minutes la piste s’essouffle pour faire place a un petit instant de guimbarde des plus réjouissants, le tout accompagné du violon. C’est pour finalement repartir une minute plus tard sur un rythme cette fois ci plus endiablé et bien plus festif. Définitivement un hymne : Aaaaringg !
Le titre éponyme s’enchaîne sur un tempo plus calme mais tout aussi soutenu niveau chant. «Jären» démarre (pas de voix ici pour cette instrumental), et nous fait voir finalement toute la place qu’occupent les instruments dans un tel groupe, et ce que pouvait être a l’époque les fêtes et rassemblements. Très sympa.
«Bed för din själ» commence lentement au bouzouki et laisse place a une atmosphère libre et fraîche rapidement rattrapé par un chant très présent, qui malgré un rythme un peu plus cadencé se veut plus mélancolique et triste. Par la suite la musique s’écoule plus rapidement et le chant devient plus dense mais se conclut lentement et doucement.
«Rimfaxe» renoue avec «Äryng» grâce à une atmosphère plus joyeuse et festive: là aussi il s’agit d’un instrumental, le rendu est très joli et accompagnateur, et vers les 30s vient s’ajouter la cornemuse suédoise (Swedish Bagpip) vaiment l’instrument qui décuple la force de ce morceau et lui transmet une véritable énergie, te tout jusqu’à la fin de la chanson. Mais voilà que retentit déjà «Ödemark», tout à la flûte et triste de nous quitter, hé oui déjà…
Si il paraît plus tourmenté et triste que le précèdent opus qui lui était plus entraînant dirons-nous, il n’en reste pas moins un très bon (mini) album : le rendu des instruments est absolument parfait, notamment grâce à une très bonne production, quand à la voix elle vient parfaitement appuyer toutes ces ambiances et rythmes, et surtout elle donne un sens à la musique. Les sentiments, les tourments... l’émotion est très bien ressentie.
Bref..à écouter ou à découvrir.
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