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1999 : Still Dreams In Violent Areas avançait l’ébauche de ce qui allait être pour moi une des plus belles réalisations de l’année 2001. En effet Solar Child possédait toutes les qualités qu’on est en droit d’attendre d’un bon album.
Sans être en terrain d’expérimentations, on ressentait à son écoute une force persuasive au niveau de l’accroche et un talent évident pour le travail de composition. Parachevant le tout, un équilibre parfait entre structure électronique et expression organique parvenait à matérialiser une énergie génératrice d’émotions des plus prometteuses.
Il aura fallu quatre longues et interminables années pour que les petits protégés de Xy (Samael) nous reviennent avec Scattered Soul Puzzle qui aurait du être l’album de la confirmation et de la maturité. Malheureusement, il n'en est rien et le constat demeure sans appel. Comment est-il possible qu’après plusieurs années de gestation, le groupe ne puisse proposer autre chose, qu’un album aussi dispensable que médiocre. La rage m’envahit et de façon concise je dirai qu’il manque tout simplement à ce Scattered Soul Puzzle ce putain de vecteur qui relie l’auditeur et l’artiste, cette fièvre communicative si importante pour espérer convaincre. Soutenu par une production en adéquation avec le genre, le ton est résolument plus rock que Solar Child probablement par soucis d’évolution, et même si les guitares font belle figure cela ne réussit pas à sauver bébé de la noyade. Le chant de C.Faust qu’auparavant je trouvais si singulier me semble aujourd’hui bien terne car perdu dans un ensemble dénué de conviction. Le titre "My World" est si affligeant que l’on craint le pire quant au reste du contenu. On retiendra cependant deux titres se démarquant par leur qualité :
"Three Monkeys" qui nous laisse entrevoir une lueur d’espoir tant le sursaut de créativité est inattendu et soudain libérateur.
"Anything To Anyone", une ballade mid tempo lancinante qui n’aurait pas démérité de se trouver sur l’album précédent.
Comment conclure sans insister sur le fait que cette grossière erreur de parcours sera difficilement pardonnable tant le fossé séparant les deux réalisations du groupe me semble infranchissable… Verdict rendu au prochain album. Qui vivra verra, mais pour l’heure mieux vaut que je lâche la plume car bien trop déçu.
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