Deathstars : voici l’archétype même du groupe possédant un potentiel évident mais qui malheureusement se noie dans une convenance nuisant à tant de formations de metal moderne…et je déteste la convenance, en réalité elle m’ennuie et je la fuis comme la peste. Evoquer par ailleurs une certaine forme d’arrivisme ne serait pas, de ma part, incongru vu l’odeur désagréable qui se dégage de "Termination Bliss", album ayant pour but de corrompre mes sens ! C’est assez mal me connaître !
Le quartet suédois, affublé d’un accoutrement pseudo indus militariste (petit rappel à l’attention du néophyte : depuis l’origine du mouvement indus, au début des années 70, l’idée directrice était de proposer une vision radicalement différente, dérangeante et en marge du paysage artistique. Là, force est de constater qu’on n’y est pas du tout. En voilà une belle contradiction !) Deathstars désire donc nous vendre un produit nommer "Termination Bliss", second effort succédant a "synthetic génération". (qui à sa sortie, d’ailleurs n’aurait pas mériter une couronne de lauriers !) Attention amis lecteurs et consommateurs, avant de poursuivre ma démarche analytique, j’aimerai, SVP, que vous portiez la plus grande attention, quant au contenu de cette œuvre mercantile avant son achat éventuel.
Excusez cet égarement, je reviens au but originel de cette chronique. Profitant d’un sous genre que Rammstein a popularisé en le rendant insipide à souhait, assez proche d’un Covenant période s.e.t.i dans l’agencement des sons, les suédois, ne déméritant pas, je le répète, en terme de qualité artistique, signe là un album prévisible, dénué d’une quelconque originalité mais néanmoins efficace.Et c’est là ou se situe le paradoxe ! Evidemment la production, moyens obligent est limpide, puissante et sans faille. Les arrangements ne souffrent d’aucune maladresse et les refrains réussissent a interpeller l’auditeur et ce, des les premières écoutes. Naturellement, Les guitares se complètent harmonieusement bien aux samples et autres synthés pour donner l’ accent mélodique indispensable à la réussite d’une œuvre musical. Des titres comme Blitzkrieg ou Cyanide peuvent paraître accrocheurs voir, j’ose le qualificatif, séduisants mais malheureusement l’euphorie s’atténue rapidement aboutissant à la triste constatation que cette musique est destinée à être consommée,appréciée puis oubliée.Une parenthèse condamnée à la disparition si tôt refermée…
Un disque formaté pouvant se glisser, sans aucun problème entre System of a down et Marilyn manson lors d’une soirée électro goth pour jeune ado prépubère en quête d’identité culturelle.
Toutes ces réflexions m’amènent tout naturellement à penser qu’étant en mal d’imagination quant au cadeau d’anniversaire de mon petit cousin, épuisé d’avoir appris par cœur les refrains de la discographie de Rammstein, cet album ferait bien l’affaire !
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