Qu'il est bon ce temps de voir fleurir des groupes Français avec a la clé de véritables potentiels qui n'ont rien a envier a nos amis étrangers. Dvorhead est donc un groupe bien de chez nous, qui évolue dans un registre brutal, death brutal a la volée entre un Aborted ou Severe Torture. Originaire de Lorraine, Dvorhead sort donc sa toute première démo en 2003, mais perce seulement en 2005 avec cet album totalement autoproduit.
Le groupe s'éxécute parfaitement bien et nous sert donc une grosse boucherie, des riffs insistants, une batterie qui martèle, des vocaux completement dégueullé et porcin aux cris aigus et lourds comme la basse. Bref ca rigole pas, mais c'est pas comme ca tout le temps, ca bastonne certes mais de nombreux changement de rythmes interviennent dans une chanson.
Beaucoup de mid tempos, rendent principalement l'atmosphère lourde, très palpable et insoutenable par moments. Le chanteur insite encore plus en poussant des cris des plus effrayants, « Je mérite de crever », qui apporte un côté puissant me rappellant d'ailleurs les premiers Napalm, même au niveau des paroles, qui traite de la guerre, de l'inceste, de la mort, des textes en français pour la plupart, pour des titres en anglais, ca rend bien et assez rare dans le brutal, mais impossible d'en comprendre le sens sans le livret.
Un son brut mais largement correct, une production passable, un groupe qui maitrise son sujet, et dégoulline de haine, et de volonté a vouloir en finir, cette « French Apocaliptica » porte bien son nom. On pourrait presque sentir l'odeur de la chair, et du sang, dans cette pochette rouge flamboyante, et quand vient la fin de l'album, on a une fine impression de s'etre fait massacrer, violer.
Compagnon de Kronos, l'Est nous prouve bien qu'il y fait bon vivre et qu'il n'en ai pas pour autant une source intarrissable de bons groupe brutal et extrême
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