Un groupe qui a influencé une génération tout entière dans le death, Morbid Angel nous livre enfin son quatrième album après un Covenant assez moyen. Il signe ici un véritable chef œuvre qui deviendra culte par la suite. Les américains s'adjoignent les services d’un nouveau guitariste, et quel guitariste ! Jugez plutôt : Erik Rutan !
Ce superbe disque contient d'ailleurs nombre de titres phares du groupe.
L’album mixe des passages très rapides et brutaux «Dominate» dés l’ouverture et plus calmes «Where The Slim Live». Les titres sont très bien emmenés et exécutés à la perfection, preuve que le groupe s’est vraiment surpassé, notamment dans les atmosphères. Des atmosphères que l’on retrouve sur «Melting» très sombre, rythmée au son du tambour, n’attendant que votre tour pour vous guider a la mort… Et «Dreaming» assez différente, très fluide et calme avec un petit côté médiéval.
La batterie est omniprésente et a un rendu nickel sur la double, très varié pour accompagner les riffs de guitares. La voix est parfaite et ici David Vincent impose à Morbid son timbre de voix unique et particulier sans lequel Morbid ne serait plus Morbid. Les riffs de guitares ne sont pas en reste et il faut arriver à suivre; en plus des solos complètement alambiqués, ils sont joués impeccablement et placés aux bons moments ce qui rend la musique très agressive et changeante. Ca va vite sur une bonne partie de l’album, mais on note en plus des deux instrumentaux des titres plus lents mais toujours aussi lourds: «Caesar’ Palace» et «Hatework», qui sont d'ailleurs les deux pistes les plus longues de l’album.
Bilan de l'album: quarante quatre minutes de pur bonheur, même encore aujourd’hui, des titres qui n’ont pas vieilli et qui respirent la brutalité. Les morceaux sont vraiment techniques, tout est extrêmement implicite dans les structures et s’extériorise parfaitement dans le rendu. Dans la véritable continuité de "Altar Of Madness", Morbid Angel s’offre ici une véritable place en enfer, qui au vu de la pochette même si elle possède des couleurs un peu criardes révèle les vrais atmosphères de l’album : sombres, brutales, mortelles. Un classique.
|