Deuxième album de leur trilogie sur le thème de l'éternité, in nomine aeternitatis est du même genre que le premier : gothique celtico-médiéval, le line-up n'a pas changé, composé de Tharen (Abigor, Dominion 3) et Elisabeth Torsier (Abigor, Dominion 3 et Antichrisis).
Les fans de Gothica, Summoning (Verbannten Kinder Evas), Arcana et autres ne seront pas en reste car ce second opus est encore plus abouti, plus fouillé, tant il vous ouvre de portes vers des mondes insoupçonnés.
Que d'impressions, que de sentiments, je ne saurai par où commencer...bien qu'il n'y ait pas de vrais instruments mais une programmation de toute première qualité, même les puristes sauront apprécier. On ressent grâce à la voix sublime d'Elisabeth une profonde mélancolie, mais en même temps noyée dans un espoir incertain qui nous élève dans une grâce infinie.
Les mandolines si mélodieuses soient elles expriment aussi une certaine tristesse empreintes d'un regard parfois plus cristallin, presque spirituel et sont souvent accompagnées par le hautbois quand celui ci ne joue pas seul ('Caverna Obscura', chef d'oeuvre, 'Only the blind can see').
Les violons, parfois enragés, coups d'archets fougueux, seront importants pour transcrire le côté impérieux presque martial de certaines pistes ('Dark horizons', 'Pantheon in flames').
Cet aspect guerrier est renforcé par les cuivres (son de cor), les coups de symbales qui sont comme des ouvertures de notre esprit, des portes que l'on aurait jamais osé ouvrir avant, les beats bien dosés se calquent à merveille sur les aspects de l'oeuvre. Mais les violons savent se faire plus cléments et se fondent parfois en nappes.
L'ambiance médiévale, mystique est traduite par les bruits de cloches souvent au rythme des beats ('Underworld', 'The infinite'). On pourra noter quelques nappes de vents, de bruits de vagues ('Temple of the morning star'), tout cela est propre à la méditation, il y a véritablement une recherche au delà des choses.
Je reviens rapidement sur la voix d'Elisabeth qui nous a élevé tout au long de cet album, pour parler également de son pote Tharen tout de même qui intervient dans quelques pistes gutturalemment ou bien en chuchottement, tout cela pour renforcer le coté dark de l'album et c'est très réussi, sur 'in nomine aeternitatis', la seule indus/electro de l'opus à cause de sa voix déformée, perso ça passe vraiment bien avec la voix de zaza derrière ça fait assez dark electro c'est bien sympa, que dis-je c'est génial !
On a l'éternité pour l'écouter, tout simplement magique.
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