Cet album de Dead Can Dance marque un tournant dans l'orientation musicale du groupe: il sonne nettement plus "world" que les sorties précédents, ce qui en a décu plus d'un, notamment les fervents de la période "Within the realm...", et il a été composé et enregistré uniquement par le duo Brendan Perry - Lisa Gerard, dans le studio du chanteur en irlande.
Cet opus commence par un "Yulunga" presque tribal et très "ethnique", avec toutes ces percussions et instruments traditionnels, la voix de Lisa y fait merveille.
"The ubiquitous Mr lovegrove" est un titre inclassable : ryhtmique programmée par ordinateur se couplant avec percussion de type djerbouka. Sur ce morceau, on sent bien l'influence "crooner" du chanteur, sa facon de chanter est presque soul par moment, toujours très précis et très juste...
"The wind that shakes the barley" est un traditionnel irlandais il me semble, chanté d'ailleurs d'une manière sublime sur le live "toward the within"
Vient ensuite a mon humble avis le titre phare de cet album,"The carnival is over" un excellent morceau, trop court mais intelligemment construit, l'instru accompagnant le chanteur est très peaufinée et ca donne une chanson qui fait vraiment voyager .
Les autres titres vraiment magiques sur cet album sont "Tell me about the forest", un hymne à la nature, long et hypnotisant, ou on y retrouve l'ambience plus dark des albums d'avant. "Emmeleia" est une sorte de prière a deux voix, ou plutôt une sorte de messe noire dans laquelle l'harmonie entre les deux voix se fait presque parfaite.
"How fortunate the man with none" est aussi un titre magique, un des titres phares de cet album, sur lequel on sent bien l'avancée du groupe vers des sonorités plus world, tout en gardant la saveur DCD des opus précédents.
A écouter absolument, mais il ne faut pas s'attendre a du dark ambient...
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