Mon 1er disque de metal, et mon préféré du groupe: il fait partie selon moi de la "sainte trilogie" avec Ride The Lightning et ...And Justice For All.
Après la claque phénoménale assénée par Ride The Lightning, les Four Horsemen enfoncent magistralement le clou, avec ce qui sera malheureusement le dernier album avec le bassiste Cliff Burton, décédé tragiquement dans un accident de tourbus au Danemark. Battery met directement dans le bain: après l'intro sympa on passe de suite sur un riff furieusement headbanguant, on se demande même comment ils ont pu tomber au niveau de St Anger... La pression n'a pas le temps de retomber car ça enchaine directement sur LA bombe de l'album, Master Of Puppets écrase tout sur son passage et démontre la maîtrise technique du groupe: riffs hyper speed, break ultra mélodique, solo d'anthologie, et le tout sur plus de 8 minutes (pour la petite histoire le morceau traite de la dépendance à la drogue). Puis, inspiré d'une histoire de Lovecraft arrive The Thing That Should Not Be, titre lourd et sombre, quasiment doom dans son approche. Après "Sanitarium" l'intêret de l'album diminue avec Disposable heroes, agressif mais trop long pour le peu qu'il apporte par rapport au reste. Heureusement Lepper Messiah réhausse le niveau et on arrive au jouissif Orion: 8min12 de pur plaisir instrumental, composé en grande partie par Cliff lui même, et qui sera d'ailleurs joué lors de son office funèbre. On termine sur Damage Inc, pas si mal comme titre mais il ne fait vraiment pas le poids par rapport au morceau précédent. Les plus observateurs auront sans doute noté que la structure de la tracklist est sensiblement la même que sur l'opus précédent: intro accoustique suivie d'une rythmique diaboliquement efficace pour la piste 1 (Fight fire with fire et Battery), titre éponyme pour la 2 (Master et Ride), midtempo pour la 3 (For whom the bell tolls et The thing that should not be), ballade accoustique aux relents thrash pour la 4 (Fade To Black et Welcome Home), et instrumental en fin d'album (The Call Of Ktulu et Orion). L'album est donc dans la continuité du précédent, redoutable d'efficacité et hissant la formation de San Francisco au rang de légende.
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