Deux ans après leur dernière démo « Conqueror, Conqueror,… Destroyer » et un contrat chez Deadsun Records, Otargos nous revient avec ce mini-cd d’un peu plus de vingt-six minutes de pure violence avec de rares temps morts.
Vous vous souvenez de Jurassic Park ? Avant que le Tyrannosaure Rex n’arrive pour le dîner ? Les bruits sourds dans la nuit… qui sont en fait le résonnement des pas du carnassier qui approche ; eh bien, c’est ce qu’il se passe au début du cd pendant près de 25 secondes, avant l’uppercut qui va scotcher et faire voir trente six chandelles à l’auditeur. Ce qu’on appelle plus communément le calme avant la tempête. Les morceaux, « Infernal Legions Strike » et « Sulfuring Armageddon Fog », sont dans la lignée des derniers « Dark Funeral ». « Invoked To Destroy » et « Codex 666 » sont, eux, légèrement différents de leur prédécésseurs car les riffs sont plus lourds et entêtants, et le tempo ralenti quelque peu pour apporter une atmosphère oppressante et étouffante.
Cinq titres dont quatre nouveaux et un que l’on connaît déjà « Demon’s March », réenregistré pour l’occasion, qui nous offre un formidable point de comparaison avec la démo. Ce titre n’a plus grand chose en commun avec celui enregistré deux ans auparavant car la production est nettement meilleure, dans le genre « Diabolis Interium » de Darkfu pour vous donner une idée de l’évolution d’Otargos. C’est vrai que cette galette, comparée à la précédente, fait plus référence au Black suédois mais ce n’est tout de même pas une vulgaire copie car il y une touche personnelle dans ces morceaux. Egalement, peut être pour renforcer ce côté brutal, on discerne par moment quelques réminiscences Death qui entourent ces morceaux, ainsi que des soli qui me rappellent les vieux « Deicide », sans parler des voix « death » en échos aux vocaux « black » qui apportent une profondeur aux titres.
Croyez moi (ou non ?!) les groupes français, tel Otargos, n’ont plus rien à envier aux formations nordiques. Les compos proposées sont abouties, bien arrangées, nous offrant un Black Brutal dévastateurs, aux riffs lancinants et lourds, avec une basse bien présente et une batterie martelante pour souder le tout ; il ne reste plus, à Dagoth, qu’à apposer ses vocaux d’écorché vif et la bête prend vie ! Telle l’électricité animant la créature du Docteur Frankenstein…
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