Dernière production des francais de Elend, enregistrée pour la partie orchestale au studio des moines, et à The fall pour les voix. Tout d'abord, on est impressioné par la qualité de la production, les violons aiguisés comme des lames tranchent dans l'atmosphère, qui a gagné en noirceur. J'ai eu un peu les memes sentiments qu'en écoutant l'opus précédent, mais je trouve celui-ci plus habité et surtout plus GUERRIER! L'ensemble orchestral qui accompagne Elend apporte une touche plus authentique, plus réaliste, et avec ce son quasi-parfait, ca ferait criser de jalousie n'importe quel compositeur de musique de films... Parfois les dissonances apportent leur contribution dans le tumulte. Certains titres sont beaucoup plus ambient, presque bruitistes. Parfois ca sert très bien la musique, parfois non. Je reproche toujours la meme chose aux parties de voix, notamment les masculines, vraiment trop "brendan-perryesques" par moment.
Sur "La terre n'aime pas le sang" les explosions de violons alternent avec l'accalmie, on sent la terre entière craquer comme si les rouages de la machines s'étaient enrayés. Le sol s'ouvre sous nos pieds et nous plongeons dans le royaume des songes.
"A song of Ashes": le paysage musical se forme au fur et a mesure, on s'y perd sans rechigner, hésitant entre le soulagement et la terreur de ce qui peut encore arriver: un blizzard de décibels malsains à rendre dingue :)
Ma chanson préferée est "Laceration", une sorte de course contre le temps, épique et très rythmée. Et aussi "Threnos", un grand morceau où les voix Féminines font des merveilles.
Cette galette est une invitation a l'imagination et le voyage des sens, ce coté "BO de film" peut déplaire, je n'ai accroché qu'au bout de pas mal d'écoutes, il m'a fallu du temps pour saisir toute la richesse de ce CD. A la sortie, Elend a déclaré qu'il avait sorti cet album "pour donner une claque aux groupes de metal". C'est pas non plus gagné, mais c'est avant tout un album d'ambient comme il en sort peu de nos jours.
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