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Oeuvre d'un one-man band américain, son géniteur est aussi l'ancien claviériste d'Evoken, la formation de funeral doom, et c'est tout naturellement que son passé de claviériste et son goût pour le doom se ressentent ici.
Le groupe étant signé chez Selbstmord, avant même d'avoir posé la galette dans la platine on sait à quoi s'attendre: du black dépressif, évidement mid-tempo, et qui plaira surement aux fans de Shining. Quelques passages au clavier viennent soupoudrer judicieusement le brouillard accoustique des guitares, le chant criard à la Vikernes n'est pas non plus oublié, même si Numinas fait rarement usage de son organe et nous laisse savourer l'aspect atmosphérique de ses compos. La batterie se contente majoritairement de battre métronomiquement la mesure, tout en se permettant quelques rares accélérations à la double.
L'objet dure 21 minutes pour 3 titres, soit une bonne moyenne pour laisser aux morceaux le temps de développer leurs ambiances funèbres et solennelles. Veneria's Call reste mon titre préféré du lot, surtout pour l'incursion surprise de la guitare accoustique en fin de morceau, vraiment bien ficelée et soutenue par le clavier. La suite de l'EP est du même accabit, lenteur et tristesse au service de la dépression.
Si vous aimez le suicidal black, Krohm est fait pour vous.
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