Après l'annonce du split du groupe suite aux tensions existant entre les musiciens après la sortie de Let Us Prey, c'est une agréable surprise de constater que Jus Oborn a décidé de poursuivre l'aventure (d'où le titre de l'album) en recrutant 3 nouveaux membres: Justin Greaves (batteur sur le terrible "Rampton" de Teeth Of Lions Rule The Divine), Rob Al-Issa à la basse, et Liz Buckingham en seconde guitare. On notera d'ailleurs le changement de nom pour THE Eletric Wizard, histoire de bien faire comprendre qu'une nouvelle ère commence.
La musique des anglais est lourde au possible, le son est gras et énorme, distillant une ambiance enfumée vous montant irrémédiablement à la tête. Le jeu de Greaves diffère de celui de son prédécesseur et colle parfaitement à la nouvelle orientation musicale du groupe. L'adjonction d'une deuxième guitare n'est pas exploitée à son maximum car celle de Liz est difficilement discernable, même si en tendant l'oreille on arrive parfois à l'entendre. Quant au chant le changement est radical car le vocaliste et frontman a décidé de passer à la voix claire: suprenant au début mais on s'y fait et ça ne rend pas si mal.
L'album démarre sur un "Eko Eko Azarek" où la voix incantatoire d'Oborn, la batterie tribale et le mur hypnotisant de guitares tissent la toile d'un hymne ritualiste puant l'occulte. Le reste de l'album est une avalanche de riffs plombés et psychédéliques, avec quand même une accélération notable sur le début de "Another Perfect Day?". On notera la présence de quelques leads sur ce titre et surtour sur le dernier, "Saturn's Children", incontestablement le meilleur titre de l'album qui nous offre une montée en puissance étouffante sur 15 éprouvantes minutes.
Aussi intense qu'une consommation abusive de substances psychotropes, "We Live" marque le retour du magicien électrique sur le devant de la scène, et on peut dire qu'il nous revient remonté à bloc.
Indispensable...
|