Après trois démos sorties avant l'an 2000, le one-man-band germanique fondé en 1998 et orchestré par Ulfhednir sort là son premier album. Wigrid opère dans un style black dépressif rapide proche de Burzum, l'influence se sentant surtout dans les cris qui composent le chant. Les lyrics sont hurlés en allemand où Ulfhednir nous fait part de son agonie, de ses espoirs perdus et ses déceptions. Le tout collant à une production plutôt bonne qui évite une bouillie d'instruments puisqu'on distincte sans problème les mélodies imposées dans cet album. La pochette, quant à elle, est réalisée suivant les modèles du label No Colours Records, c'est à dire en noir et blanc avec un paysage. Rien d'original mais adaptée au style de Wigrid.
Entrons maintenant dans le vif du sujet en lançant Hoffnungstod (Décès d'espoir en mot à mot). L'album fait presque une heure et aucune piste ne fait moins de huit minutes exceptée l'introduction.
Tout commence par une introduction, Leere, qui monte au fur et à mesure en intensité, avec un riff répétitif, où l'on peut noter l'absence de batterie ce qui donne un esprit presque hypnotisant. Vient alors Ort der Einsamkeit, et les premières parties hurlées où le retrouve l'esprit du chant de Varg dans les premiers Burzum, d'ailleurs la structure du morceau peut faire penser à "Key to the Gate" de l'album Det Som Engang Var de Burzum. Mais ne nous trompons pas, Wigrid n'est pas là pour faire du Burzum mais bien du Wigrid. Sur chaque piste, les soli sont répétés lentement entourés d'une atmosphère nauséabonde le tout accompagné des cris infernaux d'Ulfhednir.
La piste "Das Sterben eines Traumes" vient un peu cassé le rythme car c'est une piste instrumentale sans batterie, où l'on est aspiré par des rythmes mélancholiques avant l'achèment par l'excellent titre éponyme où l'on retrouve une touche plus atmosphérique. Avant de finir par une piste, "Der Weg in ein Anderes Dasein, un peu plus raw au départ avant de retomber dans un rythme plus lent et dépressif.
En conclusion, c'est un album qui ravira les amateurs de black dépressif fan d'Abyssic Hate ou de Burzum et bien meilleur qu'un Nargaroth car Wigrid conserve sa propre identité ne tombant pas dans la facilité du copier-coller grâce à son travail de composition.
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