Trois ans après son premier album, "Hoffnungstod", Ulfhednir (seul membre de Wigrid) revient enfin avec Die Asche eines Lebens toujours chez les germaniques de No Colours. Peu d'évolution à l'abord de ce nouvel opus, le style restant très burzumesque et l'imagerie n'ayant pas évoluée. Seule la production semble un peu plus nette que sur "Hoffnungstod", même si la voix peut sembler un peu étouffée.
Chaque morceau dure environ 10 minutes, ce qui peut paraître long d'ordinaire mais ici le travail de composition d'Ulfhednir est tel qu'elles n'en paraissent que la moitié.
On peut toutefois regretter qu'Ulfhednir est gardé le même schéma pour chaque piste comme une recette gagnante mais l'ensemble donne quand même une impression d'être plus recherché et soigné que sur le premier album.
On retrouve donc les guitares saturées façon Burzum et les parties hurlées. Néanmoins, les ambiances semblent plus travaillé qu'ici que sur son prédecesseur ainsi sur l'introduction, "Erwachen", on a le droit à des samples de pluies et une guitare accoustique. Le rythme semble moins enlevé, tout est ici plus calme, plus posé, plus dépressif. Les pistes s'enchaînent et au fur et à mesure de la répétition des riffs et de la grandeur de ces ambiances, on se retrouve seul face à soi-même saisi par la dépression.
Tout se termine alors par le titre éponyme, "Die Asche eines Lebens", et quelle outro, seul titre ne ressemblant pas au précèdent album. Près de treize minutes de piano qui répète invariablement les mêmes notes, remplies de tristesse. Ca rappelle un peu le travail de Varg sur la piste "Rundgang Um Die Transzendentale Säule Der Singularität" de Filosofem. Quel bonheur de finir avec une piste si belle.
"Die Asche eines Lebens" est donc la parfaite continuité de "Hoffnungstod" avec le petit plus de maturité qui manquait, le tout peut sembler moins raw mais l'important est là, des ambiances lentes, hypnotisantes et dépressives.
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