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Après un "Songs Over Ruins" bien fichu mais trop assimilable au style "Raison d'etre", Johan Levin semble avoir trouvé son propre style avec "Deadbeat", en incorporant à ses compositions des éléments plus industriels qui tranchent par leur rugosité avec les nappes d'ambiant.
A coté de ces nouveaux éléments, la recette reste toujours la même: percussions assourdies rappelant des pulsations cardiaques écoutées au stétoscope ("Deadbeat I", "In Harms Way"), chants grégoriens ("Angelus", "Beyond Retrieval"), drones, etc...
Les compositions sont quand même très riches, beaucoup plus qu'un simple étalage de nappes, et le son est parfois travaillé à l'extrème et gorgé d'effets ("Souls lost"), pour un résultat impeccable et vraiment trippant.
L'album commence très fort avec "Deadbeat I", qui propose une mélodie principale entêtante et typée ethnique, matinée de grésillements électriques et de ces fameuses percussions sourdes. La suite n'est pas en reste avec le terrible "Mantrap", meilleur titre de l'ensemble selon moi. Dans une tonalité tout ce qu'il ya d'indus, Levin nous prouve qu'il n'est pas qu'un simple suiveur et qu'il mérite sa place au panthéon des plus grands noms de la scène: en arriere plan un drone unique et les inévitables parasites électriques, et à l'avant plan une basse saturée qui répète inlassablement le même riff, aboutissant à la transe de l'auditeur. On peut dire que le titre du morceau n'est pas usurpé... "God's Shadow On Earth" et "And Never The Twain Shall Meet" illustrent bien cette nouvelle orientation musicale, bien que moins extrèmes dans leur approche que "Mantrap".
Les autres titres ne sont pas en reste et sont à ce point bien foutus qu'on est surpris d'arriver à la fin de l'album sans avoir vu passer les 50 minutes d'écoutes. Si vous avez aimé l'album précédent, il en sera de même ici. Si au contraire vous lui reprochiez un certain manque d'originalité, vous aimerez "Deadbeat".
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