Le live le plus malsain que je n’ai jamais entendu, à part peut-être certains concerts de Gorgoroth, que j’ai pu voir (en vidéo malheureusement) ou entendre, mais qui ont tout de même du mal à égaler l’ambiance du « Live in Leipzig ». Hormis les compos dépouillées, glaciales et envoûtantes que l’on connaît par cœur, tirées de « Deathcrush » et de « De Mysteriis Dom Sathanas », je voudrais mettre l’accent sur l’atmosphère de ce disque. Rappelons simplement les membres sachant qu’on est en 90. A la basse Necrobutcher, Hellhammer est aux fûts, Euronymous à la six cordes et venant des entrailles humides de la terre avec ses fringues en décomposition bouffées par les bestioles, j’ai nommé Dead. Pendant que les autres s’affairent à faire suinter l’agressivité et la noirceur de leurs instruments, lui se contente d’apposer le « mysticisme hivernal », sur scène, par ses hurlements d’outre-tombe.
Ce disque est le seul support enregistré avec ce line-up, où l’alchimie fonctionne à merveille, et surtout avec Dead qui, un an plus tard, se donnait la mort.
Je trouve que le son est bon pour un « live de cette époque » même si, à mon goût, les aigus sont un poil trop haut, notamment les cymbales.
Chaque écoute m’entraîne à une époque malheureusement révolue, dans les premiers fondements du black où, outre la nostalgie, il fait bon se retrouver pour se ressourcer.
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