Deuxième album des trad' doomeux de Reverend Bizarre, sortit 3 ans après « in the rectory of the bizarre reverend ». Le groupe s'est vu sortir entre temps un EP, 3 splits ( les chansons de RB de ces splits sont à écouter absolument, de purs chefs d'oeuvres!), la réédition de « slice of doom » et un single. Bref le groupe a su faire patienter ses fans pendant ce temps.
Ce qui est sûr, c'est que Reverend Bizarre, sur cet album, est plus trad' doom que jamais! Certains titres ne nous sont pas étrangers comme "Doom over the world" et "fuking wizard" (qu'on pouvait déjà écouter sur slice of doom) , puis "Slave of satan" (sortit en version longue de 20 minutes en single).
Ici quelques déceptions et d'agréables surprises, il faut dire que j'ai pris cet album avec des pincettes vu les avis qu'on m'en faisait, pratiquement tous unanimes sur le fait que cet album était quasi-mauvais. La déception c'est surtout « Doom over the world », la prod a fait perdre à cette chanson tout son aspect cru et roots, on saute sur la version de slice of doom pour se rassurer. Mais je crois si je me rappelle bien avoir lu sur le forum du groupe qu’eux même étaient déçue de la prod en général de l'album, cette prod qui fait trop « moderne » , alors que les membres sont des fervents défenseurs d'un bon vieux son à la Witchfinder Général. Et ça c'est compréhensible.
Mais sur cet album, on peut distinguer deux parties, les 3 premières qui sont inscrites dans un pure Doom Metal fortement Heavy: DOTW, « The Devil Rides Out » (que je doit être le seul au monde à aimer j'ai l'impression haha) et « Cromwell » . Et une deuxième très Doom, dans le sens où le tempo est sacrément ralentit et la voix prend carrément un ton très mélancolique et dramatique. Les très grand « Council of ten » et « Eternal Forest » dont la première allonge des riffs peut être les plus inspirés de l'album, une voix magnifique avec une deuxième partie de chanson presque groovy.
Et l'autre qui est selon moi l'une des plus triste du groupe (avec The Hour of Death, Demons anoying Me et Cirith Ungol). La voix est lancinante avec une éloquence qui emploie aux regrets, à la nostalgie. Et ce lead à la septième minute qui va finalement vous abattre, va faire qu'à la fin de la piste, vous allez la repasser une bonne dizaine de fois avant de vous en remettre, pour moi la meilleure chanson de l'album.
On finit sur un « fucking Wizard » déjà connu, moins bon aussi que l'original, je dois avouer que le début de cette chanson m'ennuie énormément mais la fin est vraiment prenante, carrément groovy, et ce « come on Baby » miam.
Bref, Reverend Bizarre veut toujours garder la tradition du Doom dans leur musique et ils y arrivent très bien, sauf au niveau de la production. Mais je trouve dommage qu'en sortant « Blood on satan's Claw » ou « Démons anoying » juste avant sur des splits, ils n'arrivent même pas à égaler avec tout l'album une seule de ces pistes pourtant très Heavy/NWOBHM pour la première très Doom pour la seconde.
On attend leur troisième et dernier album cet été, sans aucunes craintes pour ma part car quand j'entends ça du chanteur/bassiste: « With this album I personally want to show my disgust for modern "metal" music, all the "tough guys" and posers. This album is same time heavy and rough and fragile and gentle. I think death is all of these things. This is our death. »
Ben franchement ca me rassure grave et je pourrai même vous faire une confidence en vous disant que celui ci sera sans doute un double cd (avec une reprise de Dead Can Dance huhu).
De toute façon, ce "Cruch the insects" est vraiment très bon mais ce coté tragique qui nous manque qu'on pouvait entendre sur "The hour of death" ou "Cirith Ungol" et les carréments possédées "Sodoma Sunrise" et "Burn in hell" se fait sentir. Pas mauvais, pas déçevant, mais on est un peu sur notre faim.
Our time will come at the end of the days
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