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Chronique officielle  >  Reverend Bizarre - So Long Suckers
Reverend Bizarre - So Long Suckers

album So Long Suckers
groupe Reverend Bizarre
label Spikefarm Records
année 2007
style true doom metal
lyrics indisponibles
site officiel  http://www.reverend.shows.it/



tracklist

CD 1 (66.06)
1. They Used Dark Forces/Teutonic Witch (29.05)
2. Sorrow (25.20)
3. Funeral Summer (11.41)

CD 2 (63.54)
4. One Last Time (15.39)
5. Kundalini Arisen (4.25)
6. Caesar Forever (15.43)
7. Anywhere Out Of This World (25.32)
+ "Mallorca"

auteur Spleen
date  23-08-2007

9.5/10

The True and Final Doom


Le voici, le dernier album du grand Reverend Bizarre, tel un damné au bord du précipice, qui à été l'un des seul en ce millénaire à comprendre l'essence même du doom. Il a voulu envoyer le navire sur les rochers et donne maintenant son dernier coup de barre.
Je ne voudrai pas dénigrer le travail de ce "so long suckers" en disant que tout le travail musical et spirituel réside en cette dernière piste "anywhere out of this world". J'ai dû longtemps me faire à l'idée que le groupe ne dépasserait jamais son travail de "in the rectory", mais fait ici une oeuvre colossal, sans aucun doute en y mettant toutes ses forces, les dernières.
"Anywhere out of this world" sonne comme un veritable adieu, "Caesar forever" impérial et titanesque, le refrain "christ may come and christ may go, but caesar is forever....." résonne encore dans ma tête, avec une fin sur tambour et synthé.

Les défauts de cet album vont surtout vers "they used dark forces", dont le début est presque agaçant, un riff ultra répétitif, un "sorrow" un peu trop soporifique. Cette piste est aussi trop prévisible avec son accélération à mi chanson qui rappelle "sodoma sunrise" ou encore "in the rectory", bien que les 6 dernières minutes basse/batterie sont tout à fait excellentes, apaisantes et presque nostalgiques.

La véritable innovation est en effet dans la basse, bien plus que "simplement" présente, elle a un total champ libre et est souvent emmené en duo avec une batterie "décoincé", comme encore sur "AOOTW", "last time" et la folle furieuse "kundalini arisen".
Elle fait de cet album sans doute le plus original de RB. C'est même impressionnant de voir comment est mis en avant la basse, la guitare "parait" presque inutile à coté.
La voix d'albert a elle aussi, pris un tournant différent, bien plus déchiré, comme sur "teutonic witch" (à la limite des pleures) et va en général dans un registre bien plus grave, par rapport aux efforts précédent.

Les 25 minutes de "AOOTW" sont très explicites, entre passages calmes et mélancoliques, puis moments lourds, rapides voir groovy, typiquement doom. La fin se fait dans la douleur, empli de désespoir, et rappelle presque la toute fin de "children of doom" sur "thulsa doom".
A noter la magnifique pochette inspiré par le tableau de Jan Toorop « fatalisme »

Bref, ceux qui auront jeté les oeuvres depuis "crush the insects" devront se résoudre à revoir leur jugement sur la soi disant inspiration disparue du groupe. Fans de doom dans sa version la plus aboutie et la plus pure ici bas, jetez vous sur cet galette de 2h15 ou retournez écouter du pseudo doom pouet pouet.

Doom is dead

note des visiteurs
nombre de vote(s) 1

9.5/10





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